Brésil

Notre 1e Association intermédiaire,  dans ce pays d’Amérique latine,
de 2000 à 2014 : FRÈRES DES HOMMES, ONG de développement fondée en 1965

Le projet que nous avons alors soutenu : le mouvement des Sans-Terre (MST) selon ses besoins évolutifs de formation

  • de 2000 à 2005: la création à 100 km de Sao Paulo d’une école nationale d’agriculture pour former les jeunes issus de famille sans terre à encadrer les petits paysans qui luttent pour l’obtention d’une terre.   12.500 paysans venus de tous les Etats du Brésil ont pu se former en questions techniques et en formation citoyenne sur le développement durable.
Mouvement des Sans Terre

Mouvement des Sans Terre

  • de 2005 à 2014, dans l’Etat très pauvre du Pernambouc situé dans le Nordeste: la formation des jeunes agriculteurs au travail agricole et à l’agro-écologie en contribuant au développement de la réforme agraire.

Site Frères Des Hommes


Notre 2e association intermédiaire depuis 2015 Cheifa Brasil/Enfants du jardin de Gramacho dans un bidonville de Rio

Le projet que nous soutenons donc actuellement avec Cheifa:
Mieux qu’un long discours, voici le reportage-photos paru dans l’Appel de mai 2015

SURVIVRE À RIO, Le jardin de Gramacho

Le Jardin de Gramacho, un nom de rêve pour un lieu nauséabond et inhumain

C’était la plus grosse décharge du Brésil. Elle a été fermée en 2012 car elle menaçait de s’effondrer sur une zone d’habitations de classes privilégiées dans la baie de Guanabara, futur site des compétitions nautiques des Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.
Mais l’État ayant failli à son engagement de recaser et d’indemniser tout le monde, les collecteurs sont restés, n’ayant nulle part où aller.
C’est dans ce lieu sordide qu’Anna, une jeune Liégeoise, a rencontré Fatinha, une femme extraordinaire qui a réussi à bâtir ici une école devenue aujourd’hui le centre d’initiatives et de projets d’accompagnement de familles.

décharge2

cochonLA NOURRITURE DISPUTÉE AUX COCHONS
La décharge a repris avec son activité de trafic illégal et ses cabanons misérables où survivent quelque 25000 personnes qui s’alimentent des déchets qu’elles disputent aux cochons et aux vautours.

DES CONDITIONS DE VIE DANTESQUESdécharge1
Sur cette décharge, les familles espèrent aussi revendre, à des prix dérisoires, leur travail de recyclage, au bout d’un effort titanesque et dans des conditions de salubrité effroyables.

Fatinha

FATINHA, L’ESPOIR DES FAMILLES
Dans ce décor misérable, un espoir grâce à l’action de Fatinha. Elle-même enfantdes favelas, cette femme de 52 ans aujourd’hui a peu à peu développé une conscience politisée pour s’être  engagée dans les projets sociaux de sa paroisse franciscaine.  Après s’être mariée, avoir eu des enfants et exercé plusieurs métiers, elle s’est formée en pédagogie, en soirée à l’université, et s’occupe des enfants des rues en journée.

enfantsDES ENFANTS HEUREUX D’APPRENDRE
Voici neuf ans, Fatinha travaille avec une ONG belge et crée une petite école alternative le long de la décharge.
Elle y accueille, avec trois autres professionnelles de l’éducation, une soixantaine d’enfants jusqu’à six ans.


bâtir ensembleBÂTIR DES PROJETS ENSEMBLE
Cette école est aussi le point central d’initiatives et de projets d’accompagnement auprès des familles, des adolescentes et des enfants : alphabétisation des mères, coopérative d’artisanat, recyclage de matériaux et réponse aux besoins immédiats au niveau alimentaire et sanitaire.

ANNA ET SES SOEURS DU BRÉSIL
AnnaEn 2010, Anna Massoz-Fouillien, 23 ans, diplôme de psychologue en poche, débarque au Brésil pour se former et entamer une maîtrise en anthropologie sociale à l’Université fédérale de Rio. Là, elle rencontre Fatinha en commençant une étude de terrain sur les trajectoires de vie des femmes de milieu populaire et leur accès à l’éducation.
Fatinha emmène sa nouvelle amie sur la décharge rencontrer les « catadores » de lixo à Gramacho.


BrésilLE BRÉSIL, UN PAYS POURTANT ÉMERGENT…

Quatre ans plus tard, Anna revient en Belgique mais son coeur est toujours là-bas, auprès de ces milliers de personnes dont les droits sont bafoués. De plus, le Brésil est maintenant considéré comme pays émergent et les aides internationales se terminent. Or le fossé entre les plus démunis et les privilégiés se creuse.

 REMETTRE LE MONDE À L’ENDROITà l'endroit
Anna lance alors un réseau de soutien à partir de la Belgique. Chacun selon ses possibilités, suivant l’esprit de Pierre Rabhi et du mouvement des Colibris apportant leur goutte d’eau dans la lutte. L’enjeu est simple : ne pas laisser en plan les familles de Gramacho sur la décharge immonde, bâtir quelques maisons et agrandir l’école. Avec l’espoir de remettre le monde à l’endroit…

Texte : Godelieve UGEUX – Photos : Rodrigo ANIS. Carioca, Brésil

Association à caractère éducatif-enfants du jardin Gramacho – Anna Massoz, rue Mathysart 36, 4053 Embourg – anna.massoz@gmail.com – 04.367.37.53


Fatinha a pu venir à Liège en octobre 2016 et nous en avons profité pour lui remettre des toupies…

 


Tout un réseau liégeois s’est constitué autour des enfants de Gramacho grâce au dynamisme d’Anna et de son équipe…Chaque année depuis 2015 sont ainsi organisées toute une série d’activités qui permettent notamment de payer les salaires des éducateurs sur place :
brocantes, bouquineries,  repas solidaire, marché artisanal, etc.